Aujourd’hui, on parle travaux et plus précisément isolation, mais pas n’importe laquelle. Une isolation écologique, vertueuse, performante, durable et made in France ! C’est le choix que j’ai fait pour ma maison, et si vous aussi vous envisagez une isolation biosourcée, j’espère que cet article pourra vous être utile !
L’isolation a été un des gros postes travaux dans la rénovation de ma maison. Que ce soit les murs périphériques, les cloisons intérieures, les plafonds ou les rampant, tout était à (re)faire ! Et lorsque je me suis penchée sur la question, force a été de constater que c’est un domaine ou les énergies fossiles sont encore bien trop présentes. Même si j’ai dû faire des concessions sur certains postes, le critère écologique a guidé nombre de mes choix, et en la matière l’isolation était pour moi un point clef non négociable . Je la voulais naturelle, écologique, durable et performante !
Mon artisan travaillant exclusivement avec de la laine de bois pour les isolants biosourcés, j’ai à l’époque choisi cette option pour les murs périphériques et les rampants de ma maison. Je me suis par contre chargée des cloisons intérieures et des plafonds et plancher, et pour cette partie, c’est un isolant végétal français, Biofib trio, que j’ai utilisé !
Isolation écologique Biofib, c’est quoi ?
Biofib trio est un isolant thermique et accoustique naturel et biosourcé, composé de chanvre, de lin et de coton recyclé. En plus de leur perfomances thermiques et accoustiques excellentes, ces fibres, et notamment le chanvre, ont d’autres avantages :
- une régulation naturelle de l’hygrométrie, soit la capacité de gérer l’humidité dans les cloisons ou dans l’air intérieur.
- un déphasage élevé, soit la capacité de limiter les échanges de températures et donc de retenir la chaleur plus longtemps. En été, un isolant avec un bon déphasage préservera ainsi la fraicheur de la maison. Un confort thermique à ne pas négliger !
Un isolant écologique et biosourcé, vertueux pour la maison et l’environnement
A l’origine de Biofib, il y a Cavac, une coopérative vendéenne qui décide il y a 10 ans de réintroduire la culture du chanvre sur son territoire afin de répondre aux enjeux écologique grandissants. Jusqu’alors un peu oubliée, la culture du chanvre est pourtant extrêmement vertueuse : Elle ne nécessite aucun traitement phytosanitaire et est peu gourmande en eau, ce qui en fait une des cultures à l’impact environnemental le plus faible. Elle favorise même la régénération des sols !
Convaincus du potentiel de cette plante, ils développent alors une technique de transformation de la fibre en isolant. Aujourd’hui, Biofib c’est près de 300 producteur de chanvre et de lin, et une exemplarité en matière d’engagement écologique qui mérite d’être soulignée :
- La production lin et chanvre est 100% locale, puisque tout est cultivé dans un rayon de 100 km autour du site de transformation, ce qui permet de réduire considérablement les émissions de CO² liés au transport.
- La production est zéro déchets : ainsi, les parties de la plante qui ne sont pas utilisées pour la fabrication le sont dans d’autres filières :enduit, litière, alimentation animale. Le coton quand à lui est issu de la filière du recyclage.
Une démarche qui place l’écologie au cœur de chaque étape de fabrication et de fonctionnement et qui permet à l’entreprise d’afficher un bilan carbone positif !
Isolation écologique biofib’ : mon expérience !
J’ai eu la chance que la marque accepte de m’accompagner sur mon projet, et j’ai pu rencontrer des gens passionnés et passionnants, qui sont même venus me rendre visite sur mon chantier ! Ils en ont profité pour me donner des petits tip’s pour la pose et la découpe, que je vais pouvoir ainsi partager avec vous. Le biofib trio se présente en panneaux de 125x60xm, proposés en différentes épaisseurs :
- Pour les murs intérieurs, j’ai utilisé du Biofib Trio de 45mm d’épaisseur, mon but premier étant d’obtenir une isolation acoustique.
- Pour les plafonds/plancher des combles, J’ai posé des panneaux 80mm en deux couches, entre les solives.
Les combles accueillant des chambres d’appoint utilisées ponctuellement, je souhaitais pouvoir les isoler phoniquement ET thermiquement afin de ne ne pas les chauffer en permanence.
La découpe :
Pour découper les panneaux, 2 options s’offrent à vous : la scie manuelle pour isolant ou la scie électrique alligator. Pour un petit chantier, vous pouvez vous contenter de la scie manuelle. Mais si vous avez un projet plus conséquent, je vous conseille d’investir ou de louer une scie alligator qui représente un gain précieux en terme de temps et d’effort !
L’équipe m’a preté celle ci associée aux lames adéquates pour que je puisse tester ce mode de découpe, et honnêtement c’est le rêve ! Si sa taille peut faire peur à première vue, son utilisation est en réalité très simple, il suffit de déplacer doucement la scie, et elle fait tout le travail. Le système de double lames permettent une découpe rapide, sans effort, et parfaitement nette. C’est particulièrement utile sur les panneaux épais, avec lesquels le sciage manuel demande plus d’effort. Mais cela permet également de découper plusieurs panneaux en même temps : il suffit de les superposer (vous pouvez même les laisser emballés et tracer directement votre marquage sur le paquet), et de couper les panneaux d’un coup !
Point important, la découpe ne fait quasiment pas de poussière et le matériaux est hyper agréable à manipuler. Ca sent bon, c’est doux, moelleux, j’ai d’ailleurs travaillé sans gants et sans masque. Et après avoir évacué des dizaines de kilos de laine de verre lors de ma démolition, je peux vous dire que la différence est très appréciable ! J’ai aussi pu comparer avec la laine de bois, puisque j’ai pratiqué mon chantier lorsque les artisans l’ont posés, et pour le coup c’est une autre histoire puisque cela fait énormément de poussière ! C’est aussi assez irritant, les artisans travaillaient d’ailleurs avec des masques à cartouches.
La pose :
Pour la pose, c’est encore plus simple ! Dans les plafonds, j’ai donc posé deux couches croisées de 80mm entre les solives. Vous pouvez ajouter quelques centimètres à vos panneaux lors de la découpe : cela permet de les installer légèrement en compression pour prévenir les espaces.
Pour les cloisons verticales, la pose se fait entre les rails. J’ai réalisé mes découpes en ajoutant un ou deux cm supplémentaires là encore pour une isolation phonique optimum. La densité de l’isolant permet de superposer les panneaux à la verticale tout en gardant la souplesse nécessaire pour accueillir les câbles et boitiers encastrés.
C’est l’autre gros avantage du Biofib sur la laine de bois selon moi, puisque cette dernière est plus rigide et surtout très dense. Pour passer vos gaines techniques d’eau et d’électricité et encastrer vos boitiers dans une cloison isolée en laine de bois, vous devrez prévoir un vide entre l’isolant et le placo, avec un contre chevronnage par exemple, ou vous livrer à des découpes spécifiques dans la laine. Une contrainte technique que mon artisan n’a pas anticipé et dont j’ai fait les frais puisque l’électricien, qui ne souhaitait pas passer son réseau derrière l’isolant, à dû le positionner en grande partie dans la chappe du chauffage au sol et creuser la laine (et donc trouer le pare vapeur) pour insérer les boitiers d’encastrement des prises et interrupteurs. Au final des solutions ont été trouvées mais cela m’a valu quelques tensions entre les artisans et quelques insomnies pour moi !
Une isolation qui n’a que des avantages !
Si vous envisagez des travaux d’isolation, j’espère vous avoir convaincue de l’intérêt de vous tourner vers ce type de produits, qui n’offre que des avantages à mes yeux :
- Performant et durable
- Agréable a l’usage, facile à découper comme à poser
- Non irritant, ne fais quasi pas de poussières
- Made in France, écologique
- Certifiée et éligible aux aides à la rénovation énergétique
- Souplesse, permettant le passage des gaines techniques sans problème
Je vous invite vraiment à vous intéresser à cet isolant qui mérite selon moi d’être en haut du podium ! D’ailleurs c’était à refaire j’opterais sans hésiter pour une isolation totale en Biofib. Attention je ne dénigre pas du tout la laine de bois qui reste un très bon isolant également, mais elle est selon moi beaucoup moins facile et agréable à travailler, et induit plus de contraintes techniques (en tout cas sur mon chantier). En ce qui concerne le prix, une isolation biosourcée implique un budget supplémentaire à celui d’une isolation en laine de verre par exemple, puisque le mode de fabrication et les matières premières ne sont pas les mêmes (mais les performances, la durabilité et l’impact sur l’environnement non plus :)) . Par rapport à la laine de bois, le coup de revient au m² était très légèrement supérieur pour le Biofib lorsque j’ai fait réalisé mes devis il y a 2 ans. Aujourd’hui, suite au covid et aux pénuries de matières premières, la tendance s’est inversée !
Enfin, si vous avez des projets spécifiques, la marque propose également des solutions d’isolation à base de chanvre ou béton de chanvre ou encore des solutions d’isolation acoustiques : je vous invite à consulter leur site afin de trouver le produit le plus adapté à vos contraintes et découvrir les guides de pose.