Installer un récupérateur d’eau de pluie est un moyen facile d’économiser l’eau potable et de préserver les ressources naturelles. Et puis l’eau de pluie, non traitée, est idéale pour être utilisée au jardin. Pour toutes ces raisons, c’est pour moi un indispensable lorsqu’on a un extérieur. D’ailleurs, j’en suis tellement convaincue que j’en ai déjà installé un dans ma future maison ! A cette occasion, je me suis donc intéressée de plus près au sujet. Dans cet article, je vous partage mes conseils sur le choix d’un récupérateur d’eau et sa mise en place. J’espère que cela vous aidera à vous lancer !
Le récupérateur d’eau, économique et écologique
Le principe est simple : collecter l’eau de pluie au niveau de votre gouttière, et l’utiliser ensuite au jardin notamment. Et quand on y pense, c’est presque une histoire de bon sens non ? Quand on sait que l’eau est une des ressources les plus rares au monde, quoi de plus logique que d’éviter d’utiliser celle du robinet lorsque cela est possible ? Arroser un potager, des plantes ou encore laver sa voiture ou sa terasse… toutes ces activités peuvent être réalisées avec de l’eau de pluie. D’ailleurs, son PH et sa composition la rendent beaucoup plus adaptée aux plantes que l’eau potabilisée.
Et la bonne nouvelle, c’est qu’installer un récupérateur d’eau hors sol pour le jardin est la portée de tous ! Il suffit souvent d’un extérieur, d’une gouttière et d’une scie cloche :)
credit photo : une hirondelle dans les tiroirs
Pour info, sachez qu’il est aussi possible de raccorder un récupérateur d’eau aux toilettes ou au lave linge par exemple. Plus couteux, ce type de raccordement est à réaliser plutôt avec une cuve enterrée. Il necessite également l’ajout d’une pompe et d’un système de filtration, et est soumis à une réglementation. Renseignez vous auprès de votre commune.
Installer un récupérateur d’eau : quel récupérateur hors sol choisir ?
Contenance, forme, aspect, il existe aujourd’hui une large gamme en la matière. Pour choisir votre récupérateur, différents critères sont prendre en compte :
Sa taille et sa forme :
Elle est à déterminer en fonction de vos besoins mais aussi de l’espace disponible. Quel est l’espace disponible au sol mais aussi en hauteur ? Quel sera l’usage de l’eau collectée ? Pour un potager par exemple, sachez que l’arrosage par m² carré correspond à 10 ou 15 litres en moyenne.
La pluviométrie et la superficie du toit sont également à prendre en compte. Pour une utilisation régulière dans une région où il pleut très peu, une petite contenance peut suffire.
Selon leur capacité mais aussi leur design, les prix des récupérateurs d’eau varient facilement du simple au triple. Les plus petits récupérateurs d’eau hors sol proposent généralement une capacité de 220 Litres. Les plus grands comme les cuves IBC (qui est le récupérateur pour lequel j’ai opté) peuvent contenir jusqu’à 1000 Litres. Ces dernières peuvent également être couplées entre elles pour obtenir un système de collecteurs de très grande capacité.
Globalement, les modèles les plus abordables sont plutôt destinés à être cachés ou habillés. Un budget plus conséquent permettra un design plus travaillé pour s’intégrer dans votre extérieur. A vous de faire votre choix !
récupérateur beige 550L / récupérateur gris clair 400L / Récupérateur avec bac à fleur 300L
La cuve IBC, un récupérateur d’eau pas cher et grande contenance
Les cuves IBC sont des récupérateurs d’eau de pluie offrent plusieurs avantages :
– Une capacité de 1000 litres : si vous avez un potager, ils ne seront pas de trop !
– La possibilité d’être facilement couplées : en les reliant, vous pouvez ainsi obtenir un système de stockage de plusieurs milliers de litres.
– Un prix très compétitif : les cuves IBC sont le plus souvent proposées neuves dans le commerce, autour de 170 euros. Mais certaines enseignes proposent également des cuves recyclées à des prix plus attractifs. Et pour faire encore plus d’économie, n’hésitez pas à aller faire un tour sur les sites internet de produits d’occasion, on en trouve assez facilement autour de 70 euros.
Ces cuves sont en effet utilisées dans plusieurs domaines d’industrie pour le stockage de fluide (notamment l’agro alimentaire ou le traitement des eaux) et ne sont pas recollectés par les fabricants. Assurez-vous tout de même qu’elle n’ai pas contenue de produits nocifs en vérifiant sa provenance et l’étiquette de composition si elle y est encore, et procédez à un rinçage complet. La mienne est d’occasion, elle a servi à stocker un produit de traitement d’eau potable, et je l’ai acheté sur le bon coin 60 euros livraison incluse.
Comment installer un récupérateur d’eau ?
Installer son récupérateur d’eau sur une surface adaptée :
Il convient d’installer votre récupérateur d’eau sur une surface stable, solide et plane. Cela peut être une terrasse, une petite dalle en béton ou à même le sol en prenant soin de l’égaliser et de déposer un lit de gravillons. C’est cette dernière option que j’ai choisi pour des raisons de simplicité.
Pour faciliter son raccordement, il devra se trouver à 50 cm maximum de votre descente de gouttière.
Si vous le pouvez, préférez un emplacement le préservant de la chaleur (à l’ombre/au nord), et isolez-le de la lumière si la paroi n’est pas opaque. L’exposition à la chaleur et à la lumière favorise en effet le développement de bactéries et micro-organismes. Pour les cuves IBC, l’idéal est de les coffrer, comme je vous le montrerai à la fin de cet article. Et en plus d’être pratique, c’est plus esthétique !
Enfin, assurez-vous de le rendre hermétique pour éviter les insectes.
Suivant le modèle de votre récupérateur, il pourra également être nécessaire de le surélever si le robinet se trouve à l’extrémité basse. Pour les cuves IBC par exemple c’est le cas, j’ai donc installé la mienne sur une rangée de parpaing + une palette, de façon à pouvoir y glisser un arrosoir.
Raccorder un récupérateur d’eau au réseau d’eaux pluviales
Le raccordement d’un récupérateur d’eau est assez facile à réaliser et répond à un principe simple : il faut que l‘eau puisse arriver dans le récupérateur et que le trop plein puisse s’évacuer.
Un système de filtre permettra également d’éviter que celui ci se bouche. Pour cela, vous pouvez utiliser une crapaudine au niveau de votre gouttière de toit, et/ou un filtre au niveau du collecteur lui même. La crapaudine permet de retenir les feuilles et petites branches, le filtre situé plus bas permettra une filtration plus fine.
Il existe aujourd’hui différents systèmes qui permettent de connecter un récupérateur à un tuyau de descente d’eau pluviales sans le scier complètement en percant partiellement avec une scie cloche, dont certains avec filtre intégré. Je vous en ai sélectionné deux :
Crapaudine / Collecteur filtrant speedy / Collecteur pour conduit circulaire
Entretenir un récupérateur d’eau
Le récupérateur d’eau de pluie nécessite très peu d’entretien. Vérifiez simplement régulièrement les filtres, et nettoyez-les si besoin. Si vous constatez que votre récupérateur s’encrasse avec le temps (dépôts, algue, mousse), vous pouvez procéder à un nettoyage complet. Pour cela, vidangez le récupérateur, laissez le robinet ouvert et nettoyez les parois au jet d’eau ou au karcher.
Comment installer un récupérateur d’eau sans raccord aux évacuation d’eau pluviales ?
En ce qui me concerne, je n’ai pas d’évacuation d’eaux pluviales à proximité de mon récupérateur. Il se situe en effet au niveau du garage, qui a été ajouté après et n’est pas raccordé au réseau contrairement au toit de la maison. Du coup, j’ai dû procéder différemment ! Je vous partage ici l’installation que j’ai réalisé, et qui pourra peut-être vous aider si vous êtes dans le même cas.
Un raccordement à 2 descentes de gouttière :
Mon toit de garage possède 2 arrivées de gouttière (une pour chaque pente) de petit diamètre qui sortent au même endroit. J’ai installé le récupérateur à ce niveau. Puis, à l’aide d’un collier de descente, j’ai fixé un jambonneau au mur pour réunir les 2. J’ai ensuite installé un coude puis un tuyau de descente jusqu’au dessus du bouchon du récupérateur. Le tout en diamètre de 80mm.
Un bouchon spécifique pour accueillir la descente de gouttière
Pour le bouchon, j’ai opté pour la facilité en remplaçant le bouchon initial par un bouchon avec filtre et embout. J’ai acheté ce système, il n’existe pas à priori de système de ce type aux dimensions françaises donc il faut adapter les diamètres (ici 75mm pour l’arrivée du bouchon et 80mm pour ma gouttière), mais cela se fait assez facilement. Les filtres sont à nettoyer régulièrement, et ils peuvent si besoin se remplacer.
Pour commander le bon bouchon, référez-vous simplement à sa couleur : les bouchons noirs ont un diamètre de 163mm et les rouges de 225mm.
Une évacuation de trop plein souple pour rejoindre le réseaux d’eaux pluviales
Pour créer un trop plein et le raccorder, j’ai percé ma cuve avec une scie cloche et installé cet embout. Evidemment, il faut percer le plus haut possible pour utiliser toute la capacité de stockage de la cuve ;). La cuve en plastique se perce très facilement, si votre perceuse possède un variateur réglez-le sur vitesse moyenne, c’est largement suffisant.
Je l’ai pris coudé car je voulais le coffrer mais cela existe également en droit. J’ai ensuite installé un tuyau de bassin dessus que j’ai fait courir le long du mur de ma maison jusqu’au regard de l’évacuation d’eau pluviale. Différents diamètre existent, ici j’ai opté pour un 40mm au vu de la taille du récupérateur.
Cacher un récupérateur d’eau : DIY
Pour terminer, un petit DIY pour faire rimer écologique et esthétique ! Car il faut bien l’avouer, la cuve IBC c’est pratique et économique mais pas forcément très joli. Pour palier à cet inconvénient, il suffit tout simplement de la coffrer. En ce qui me concerne j’ai choisi un habillage en bois, et à cette occasion j’ai réalisé un tutoriel pour 18h39. Si vous voulez vous lancer, vous n’avez plus qu’à suivre le pas à pas disponible ICI !
J’ai réalisé mon coffrage assez rapproché du robinet pour des raisons esthétiques et afin de le protéger totalement de la lumière. Dans cette configuration, il faut munir la sortie d’eau du récupérateur d’un prolongateur afin qu’elle reste accessible. Le mien en était déjà équipé, mais si ce n’est pas le cas vous pouvez en acheter un ici par exemple.
Je suis maintenant équipée pour m’occuper du jardin ! Il y a beaucoup de boulot en perspective, mais j’ai mille idées et envies !
