La maison de Leif Thingtved, un ancien atelier rénové avec passion

Lorsque je découvre un intérieur, je passe souvent du temps à essayer de connaitre son histoire, mais aussi celle de ses habitants. J’aime être intriguée par ce(ux) qui se dévoile dans l’intimité des détails d’une décoration, découvrir des personnalités avec autant de caractère et de singularité que leurs univers. Et quand j’aime l’atmosphère et l’âme d’un endroit, il n’est pas rare que je sois tout aussi séduite par celle qui lui a donné vie.

La maison que je vous emmène visiter aujourd’hui en est un parfait exemple. Elle est issue d’une de ces “rencontres” entre un lieu et ses futurs occupants qui porte quelque chose d’une évidence.

Leif Thingtved habite cette demeure avec sa femme Pernille Holm et leurs deux enfants, Charlie et Rita. Il y a vingt ans, Leif fréquentait déjà ce lieu qui abritait à l’époque un magasin de moto, et c’est la curiosité de savoir ce qu’il est devenu qui l’amène un jour, un peu au hasard, devant le bâtiment. Il est toujours là, inoccupé, à l’abandon, et délabré, et ils y voient immédiatement l’endroit parfait pour y faire leur “chez eux”. Après l’avoir racheté, ils rénovent ces 200m² du sol au plafond, et l’habillent d’un style industriel parsemé d’objets éclectiques en chinant dans les marchés aux puces et les magasins d’antiquité.

Le résultat est un lieu chaleureux et accueillant rempli de charmes, de jolis couleurs et d’objets patinées par le temps,  un lieu à leur image surement, authentique, généreux, et sincère. Je vous laisse découvrir  :

Des poutres apparentes, du plancher peint en blanc et de grandes verrières d’atelier, les propriétaires ont tenu à garder l’âme de la construction qui était à l’origine un atelier de charpentier.

Dans la cuisine, des suspensions indus, un grand évier ancien…

Le grand buffet d’un joli vert sombre et grisé, la table patinée à souhait et les tolix écaillées, la verrière donnant sur une courette adorable, et puis ce coin salon devant lequel je suis tombée en arrêt : ces tons, ces matières et ces merveilleux textiles aux imprimés si bien choisis, si bien mariés…  par la maitresse de maison probablement, puisqu’elle se trouve être… designer textile.

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A l’étage… (et là encore, j’aime absolument TOUT)

 

Pour finir, un petit trésor avec cet atelier baigné de lumière au murs de briques juste blanchies…  Voilà, je suis amoureuse.

Crédit photo :  Patrik Hagborg
Sources : le site du photographe , desiretoinspire & millucia

 Si la maison de Leif Thingtved me plait tant, c’est peut-être parce qu’elle respire le respect et l’amour qu’il peut avoir pour les choses et les endroits chargés d’histoire. Il a su y insuffler cela avec délicatesse, douceur et même, je trouve, avec une certaine pudeur qui lui donne un charme particulier. En préparant cet article, j’ai découvert que la passion de Leif pour les lieux qui ont vécu ne s’arrêtait pas à sa maison puisqu’il a récemment rénové, en grande partie à la sueur de son front et à celles de ses associés, une ancienne épicerie pour y installer son café, le Granola, un endroit populaire et très apprécié des Copenhaguois. En juin dernier, il a également ouvert avec son partenaire Jacob Kamp l’ “Hotel Central & Cafe”, le plus petit hôtel du monde dans la capitale Danoise. Un café et une seule et unique chambre à l’étage, dans une minuscule et adorable maison du début du XX siècle, dont le rez-de chaussé a d’abord abrité l’échoppe d’un réparateur de chaussure qui vivait dans les 12 m2 de l’étage…

Bref, après m’être régalé d’une foule de petits détails glanés ça et là, j’en arrive à la conclusion que je ne pouvais définitivement qu’aimer la maison d’un homme capable de prendre la peine (ou la joie, d’ailleurs) de refaire un toit en y mettant des tuiles d’origine même si c’est infiniment plus compliqué, de chercher un papier peint rayé de cent ans d’âge dans un magasin d’antiquité français, ou bien des lampes industrielles géantes de Land Rover dans une usine en Angleterre.

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